Interview Philippe Vignoul

Chasse Avec Les Pros – Chasse Gibier d’eau

Propos recueillis par Philippe Aillery

Voyages de Chasse : Présentez-nous votre structure « La Cache Outfitters »…

Philippe Vignoul : La Cache Outfitters est une pourvoirie fondée en 2015 par deux passionnés de chasse à la sauvagine (gibier d’eau), Maxime Asselin et moi-même, Philippe Vignoul.  Étant tous deux guides de chasse depuis de nombreuses années et possédant des territoires distincts, on a décidé d’unir nos forces afin d’offrir un plus large éventail de possibilités à notre clientèle et de créer, du coup,  la plus importante organisation de chasse aux oiseaux migrateurs au Québec.  La pourvoirie est membre de la Fédération des Pourvoiries du Québec. Établissement 850680

Quelques mots sur votre associé Maxime Asselin…

P. V. : Maxime possède un diplôme à la maîtrise en biogéographie.  Natif de la Côte-de-Beaupré près de Québec, il a passé sa jeunesse à chasser sur les berges du fleuve Saint-Laurent.  De là est née sa passion pour la chasse aux palmipèdes.  Maxime est également un manieur de chien rapporteur hors pair.

Vous êtes à la fois pourvoyeur et biologiste. En quoi consiste ce second travail ?

P. V. :  Je suis biologiste et technicien de la faune de formation.  La pourvoirie occupe désormais la majorité de mon temps, mais je travaille tout de même un peu en biologie lors des périodes mortes.  Je travaille principalement à réaliser des inventaires fauniques et floristiques afin de connaître l’état et la diversité des populations.  J’ai un intérêt particulier pour les oiseaux, l’herpétofaune et les milieux humides.

Quelles sont vos spécialités ?

P. V. :  À la pourvoirie, on se spécialise dans la chasse aux oiseaux migrateurs (Grande Oie des neiges, Bernache du Canada et canard barboteur) et au Dindon sauvage.  On a une forte demande pour la Grande Oie des neiges.  Quand ces oiseaux collaborent, le spectacle est grandiose.  On offre également des chasses à la Bécasse d’Amérique et au Cerf de Virginie.  La Cache Outfitters propose aussi la pêche au Saumon Atlantique en rivière, à la canne à moucher.

Dans quelles régions faites-vous chasser ?

P. V. :  Comme on traque des oiseaux migrateurs, il faut être apte à se déplacer avec eux au fil des migrations.  On possède donc des territoires de chasse dans les meilleures régions du Québec pour pratiquer ce sport.  On parle ici du Lac-Saint-Jean et de Victoriaville à l’automne.  Et du sud de la province, de la Côte-de-Beaupré, de Montmagny et de L’Isle-Verte au printemps.

La chasse du dindon sauvage paraît simple et facile…

P. V. :  Au contraire, malgré le fait que le troupeau de Dindon sauvage soit en expansion au Québec, cette chasse constitue quand même un superbe défi.  Nos guides expérimentés arpentent nos territoires afin de bien connaître les mœurs et habitudes de ce magnifique oiseau.  Au printemps, on peut récolter que les mâles.  Ceux-ci sont très territoriaux, voire même jaloux.  C’est en jouant sur ces aspects de son comportement qu’on réussit à récolter cet imposant volatile.  Le taux de succès est très élevé à la pourvoirie ; de l’ordre de 80% en 2019.  Il est également possible de chasser les dindons et les oies lors d’un même séjour.

Vous faites aussi chasser la bécasse… (Meilleure période, déroulement d’une sortie, chiens employés, nombre de vues possibles par jour, bag limite…) 

P. V. : On offre désormais des expéditions de chasse à la Bécasse d’Amérique.  Cette chasse se déroule de la fin de septembre à la 3e semaine d’octobre environ.  Nos guides utilisent des chiens d’arrêt de type Griffon Korthals, Pudelpointer et Braque Allemand.  La chasse se déroule tout au long de la journée.  Il est possible de faire au-delà de 20 levées par jour quand les conditions le permettent.  La limite journalière pour les non-résidents est de quatre bécasses par jour.  Il est également fréquent de récolter la Gélinotte huppée et le Lièvre d’Amérique lors de nos sorties.

Gibier oie blanche

L’oie des neiges est l’un des gibiers qui vous occupe le plus… (Expliquer les différentes régions de chasse, le matériel déployé, les périodes de chasse…)

P. V. : La chasse aux Oies de neiges est très populaire auprès de notre clientèle.  La quantité d’oiseaux aperçue lors de nos sorties de chasse peut être faramineuse, ce qui explique cette grande popularité.  Une libéralisation des limites quotidiennes de gibier (20 oiseaux par jour) accentue l’expérience de chasse…  Comme mentionné auparavant, la pourvoirie possède des territoires dans les meilleurs secteurs de chasse au Québec : Victoriaville, Lac-Saint-Jean, Cap-Tourmente, Montmagny et L’Isle-Verte.  On ne lésine pas sur le matériel employé.  Plusieurs centaines de formes de type plein corps sont parfois utilisées pour déjouer la dame blanche.  L’utilisation d’appeau électronique est permise.  La pourvoirie a développé ses propres enregistrements sonores afin d’augmenter le succès de chasse.  Chez nous, on peut chasser l’oie au printemps (de la fin de mars à la fin de mai) et à l’automne (de la fin de septembre au début de décembre).  

Comment se porte actuellement la population d’oies des neiges (Petites et grandes) ?

P. V. : Au Canada, il y a deux espèces d’Oies des neiges, la Petite Oie des neiges qu’on retrouve dans le centre et l’ouest du continent.  Et la Grande Oie des neiges qui se retrouve dans l’est du Canada.  C’est donc cette dernière espèce de qu’on récolte à la pourvoirie.  Les deux populations sont considérées comme gibier surabondantes et des chasses de conservation furent instaurées dans le but de diminuer ou du moins, stabiliser les troupeaux.  On dénombre environ 15 à 25 millions d’individus chez la Petite Oie des neiges et entre 750 000 et 1 million d’individus pour la Grande Oie des neiges.

La demande de chasse à la bernache du Canada est aussi importante (Expliquer …) 

P. V. : Exactement, la Bernache du Canada est un gibier fort apprécié.  Sa façon de se déplacer et ses habitudes alimentaires en font un gibier qui est davantage prévisible que les oies.  Le taux de succès est élevé.  C’est un oiseau migrateur des plus vocal ; il répond très bien aux appels des guides, ce qui rend cette chasse très interactive.  

Proposez-vous de l’hébergement aux chasseurs étrangers ? (sinon, quelles solutions avez-vous pour qu’ils puissent se loger ?)

P. V. :  Comme nous sommes des guides nomades, on ne possède pas d’auberge à la pourvoirie.  On procède plutôt avec du locatif.  Nos partenaires offrent une gamme complète d’hébergement dans chacune des régions.  Que ce soit en chalet, gîte, condo, hôtel, on en a pour tous les goûts.

Gibier oie blanche

Pourvoirie la Cache Outfitters

Philippe Vignoul – 20 rue Gaétan – Victoriaville – Québec – G6P 8G6

Téléphone : 00 51 819 552 7828 – E-mail : info@lacacheoutfitters.com

Facebook : www.facebook.com/Lacacheoutfitters